Dès le premier jour du congrès Apimondia 2019 à Montréal, une nouvelle s’est répandue très rapidement auprès des nombreux participants. Près de la moitié des 200 miels présentés au concours n’avaient pas passé la barre exigée. Les miels devaient répondre aux normes légales du CODEX (HMF, indice diastasique, origine géographique en correspondance avec l’étiquetage, absence d’antibiotiques à des seuils inacceptables, présence de sirop…). La recherche d’adultération a été faite par un laboratoire américain avec la technique NMR (résonnance magnétique nucléaire). N’oublions pas que c’est Apimondia qui a publié une déclaration sur l’adultération des miels et qui cherche à développer une réelle politique en matière de qualité au niveau international. Il était dès lors normal que de tels tests soient réalisés sur des miels qui pouvaient recevoir une médaille.
Ces résultats démontrent le manque de connaissance des miels par bon nombre d’apiculteurs ou même de petits conditionneurs qui, par exemple, ne sont pas réellement conscients des risques qu’ils prennent en utilisant certains produits alimentaires pour leurs abeilles. Aujourd’hui, les techniques analytiques permettent de détecter des contaminants dans des proportions jamais égalées auparavant. Il faut vraiment veiller à ce que l’alimentation donnée à ses abeilles ne puisse se retrouver dans les miels récoltés. Certains apiculteurs n’étaient pas du tout conscients des raisons du refus de leur miel. Plus que jamais, il est nécessaire d’informer et de former les apiculteurs sur les bonnes pratiques apicoles visant à respecter l’intégrité et la qualité des produits de la ruche.