Plan MAYA 2020

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Lorsque le Ministre Benoît Lutgen, alors Ministre wallon de l’Agriculture, de la Ruralité, de l’Environnement et du Tourisme, a mis en place le Plan Maya en 2010, il s’agissait d’un plan pour aider à la sauvegarde des populations d’abeilles en Région wallonne. Grâce à ce projet, une synergie entre différents acteurs incluant les apiculteurs a permis d’instaurer un dialogue avec les citoyens et les représentants des communes et de contribuer à améliorer l’environnement mellifère en Région Wallonne. Un réseau de Communes Maya puis de Provinces Maya illustre une spectaculaire amélioration des pratiques de gestion environnementale et l’ouverture des consciences citoyennes à la nécessité d’agir pour la nature.

  

Série Maya l’abeille de Nisan Takahashi

Aujourd’hui, en 2020, il faut se rendre à l’évidence. Maya n’est plus l’abeille mellifère. Les apiculteurs ne sont plus des interlocuteurs dans le Plan Maya. On conserve de belles initiatives, utiles à tous et à tous les pollinisateurs. Nous nous en réjouissons. Il est capital que tous les pollinisateurs soient pris en compte et que chacun se rende compte de la biodiversité à cet égard pour affiner son regard sur les insectes.

Qu’est devenu le Plan Maya dans la nouvelle brochure officielle parue en 2020 ? Les communes s’engagent désormais sur les points suivants :

  • La plantation ou le semis de végétaux mellifères, haies et prairies fleuries;
  • La sensibilisation du public incluant l’identification du frelon asiatique;
  • Les plans de désherbage sans pesticide;
  • Le fauchage tardif;
  • L’incorporation de 20% de fleurs mellifères dans les fleurissements;
  • L’intégration des plans de gestion différenciée dans la gestion des espaces verts communaux;
  • La végétalisation des cimetières.

À noter l’intégration d’un « village de l’abeille », espace communal qui prévoit de réunir au même endroit le gîte et le couvert pour les abeilles sauvages. Le pluriel au mot « abeille » aurait été plus cohérent. Exit les ruchers didactiques prônés à l’origine de l’initiative régionale. 

Du coup, le lecteur se posera la question : pourquoi mentionne-t-on le projet Bee Wallonie dans cette brochure ? 

Un prochain Guide d’implantation des ruchers rédigé par Etienne Bruneau montrera qu’il est tout à fait possible d’intégrer des ruches dans un paysage en tenant compte des pollinisateurs sauvages.