L’Appel de Quimper

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Le Congrès Beecome organisé par l’UNAF et les bénévoles de l’Abeille finistérienne a fermé ses portes dimanche. Les 3 journées de ce congrès très attendu ont permis de refaire le plein de liens, d’idées et d’informations. Pour l’UNAF, le SNA, Bee Friendly et la Confédération paysanne, ce fut l’occasion de lancer « L’Appel de Quimper ».

L’Appel de Quimper est une « liste des mesures agricoles faciles à mettre en place et à encourager d’urgence » pour faire face au déclin des pollinisateurs, freiner la perte de la biodiversité et relever le défi des bouleversements climatiques. Acte civique et acte politique, l’Appel de Quimper réclame la mise en place de 12 mesures qui relèvent du bon sens:

  1. Planter des arbres, des arbustes et des haies dans les champs cultivés et à leurs bordures pour héberger et nourrir les oiseaux, les chauves-souris, les pollinisateurs et la faune sauvage.
  2. Redécouper les immenses champs cultivés actuels en des mosaïques de parcelles cultivées plus petites séparées par des haies.
  3. Laisser les sols couverts de plantes toute l’année, en ne labourant plus les champs et en semant directement dans le sol en “semi sous-couvert”.
  4. Favoriser les essences et les plantes mellifères plus résistantes au bouleversement climatique, comme le sainfoin, la luzerne ou le mélilot.
  5. Planter des arbres mellifères à racines profondes sur la partie la plus élevée des champs, des arbustes et des haies dans les parties intermédiaires et les plus basses, et créer des talus et des baissières suivant les courbes de niveaux naturelles des terrains.
  6. Planter des végétaux mellifères et pollinifères en bordures de cultures ou en inter-cultures, et ne plus faucher les bordures des champs.
  7. Mieux protéger les ruisselets existants, créer des petites mares et des retenues collinaires, bordés d’arbres pour diminuer l’évaporation de l’eau, à moins de trois kilomètres des ruches afin de favoriser des microclimats plus favorables.
  8. Privilégier les prairies naturelles et soutenir l’élevage à l’herbe, moins coûteux en intrants.
  9. Stopper la déforestation et encourager la gestion de forêts diversifiées en combinant les essences (notamment favorables aux pollinisateurs) et freiner l’expansion des monocultures d’arbres résineux, fragiles, peu productives à long terme et sensibles au bouleversement climatique.
  10. Aider les agriculteurs à redéfinir leurs parcellaires et diversifier leurs productions pour augmenter significativement les infrastructures agroécologiques (mares, talus, fossés…). Et créer de nouveaux débouchés, source d’emplois sur les territoires (valorisation et bonne gestion du bocage par exemple). 
  11. Soutenir par des aides la transition vers l’agriculture biologique et l’agroforesterie.
  12. Favoriser la labellisation des exploitations avec l’association Bee Friendly qui œuvre pour une reconnaissance d’une agriculture respectueuse de l’ensemble des pollinisateurs et de la biodiversité par des pratiques agricoles plus vertueuses.

Le CARI a signé l’Appel de Quimper et marqué ainsi sa solidarité. Vous pouvez vous aussi vous joindre au mouvement en signant l’Appel de Quimper en ligne.