- L’équipe d’Edward Mitchell, professeur en biologie à l’Université de Neuchâtel en Suisse, a conduit une étude en 2015 et 2016 à la recherche de 5 néonicotinoïdes courants (acétamipride, clothianidine, imidaclopride, thiaclopride et thiaméthoxame) dans 198 échantillons de miel prélevés dans le monde entier:
- 30% de tous les échantillons contenait un seul néonicotinoïde.
- 45% contenait entre deux et cinq néonicotinoïdes
- 10% contenait quatre ou cinq néonicotinoïdes.
75% des échantillons contenaient au moins une de ces cinq substances.
- 86% des échantillons d’Amérique du Nord étaient contaminés;
- 57% en Amérique du Sud ;
- 80% en Asie ;
- 71% en Océanie et en Afrique ;
- 79% en Europe.
Globalement, les concentrations en imidaclopride dominent en Afrique et en Amérique du Sud, le thiaclopride en Europe, l’acétamipride en Asie et le thiaméthoxame en Océanie et en Amérique du Nord. Cela reflète les différentes pratiques régionales dans l’utilisation des pesticides.
Les concentrations sont inférieures aux limites autorisées pour la consommation humaine mais cela pose (de nouveau) question pour la santé des abeilles exposées, à l’échelle mondiale, à un cocktail de pesticides. C’est aussi une suspicion jetée sur le marché du miel qui n’en avait pas vraiment besoin…
Références: AD Mitchel et al., A worldwide survey of neonicotinoids in honey, Science, 6 oct 2017: 109-111