Le 10 avril dernier, le ministre wallon de l’agriculture René Collin a signé l’arrêté ministériel qui introduit une demande d’enregistrement par l’Union européenne de l’indication géographique protégée (IGP) « Miel Wallon ». Le dossier, porté par l’asbl ProMiel avec l’appui de l’expertise du laboratoire du CARI, est en chantier depuis 1994. L’étape administrative qui vient d’être franchie laisse espérer le lancement de l’IGP en 2018. Le bout du tunnel est proche pour les apiculteurs qui travaillent déjà avec le label Perle du Terroir®.
L’IGP « Miel Wallon » concernera le miel issu de ruches de production situées en Wallonie. Cela signifie que les lieux d’exploitation, d’hivernage, de récolte et de conditionnement du miel seront situés en Wallonie. Une analyse pollinique permet de vérifier si le spectre de pollens correspond à la flore wallonne.
L’aire géographique n’est cependant pas le seul critère. L’apiculteur devra mettre en place un système de traçabilité permettant de suivre le cheminement du miel depuis le rucher jusqu’à la mise en pots (identification de la récolte et du lot, registre de production…). Il s’engage à suivre les techniques de production qualitatives définies dans le Guide des bonnes pratiques apicoles. Les étapes de décantation, filtration, maturation et écumage du miel sont réglementées. Elles précèdent la cristallisation dirigée et le travail du miel qui permettent d’obtenir un miel à cristallisation très fine. Grâce au savoir-faire des apiculteurs, aux analyses de miel et aux avancées technologiques, il est désormais possible de maîtriser la cristallisation et de produire un miel crémeux et onctueux de qualité qui satisfait le consommateur. Une excellente façon de valoriser le travail des abeilles!