Frelon en automne

      Commentaires fermés sur Frelon en automne

Les tempêtes Ciaran et Domingos qui ont soufflé sur l’Europe occidentale ces dernières semaines ont accéléré la chute des feuilles. Il est désormais plus facile de détecter les nids de frelons asiatiques dans certains endroits. Il n’est pas encore trop tard pour les neutraliser. Qui dit vent dit aussi danger de chute des nids. Comme le dit le neutralisateur et apiculteur Baptiste De Coster (MacroBapt), c’est une manière facile de détecter les nids cachés dans les frondaisons. Reste que la chute du nid peut accélérer le départ des futures fondatrices.

Capture d’écran

Procédure pour la neutralisation des nids de frelons asiatiques en Wallonie

Il est toujours utile de rappeler la procédure officielle de neutralisation des nids en Wallonie. Consultez la page du site Bee Wallonie pour tous les détails.

Dans les ruchers

Dans les ruchers, la pression ne diminue pas. Nous sommes alertés presque chaque jour par des apiculteurs paniqués qui constatent les dégâts: les frelons entrent dans les ruches (malgré les portes vertes qui manquent d’efficacité), pas toujours pour repartir avec des abeilles mais bien souvent pour y trouver le nectar nécessaire au maintien de leur énergie. Reste le stress engendré par ces intrusions. Mauvais signe pour la colonie! Le piégeage au rucher doit être maintenu en utilisant des pièges ad hoc. Les colonies bien préparées (fortes, bien nourries, bien protégées) ont plus de chance de s’adapter à la pression du prédateur. Cette pression dépend naturellement de la présence d’un ou plusieurs nids à proximité du rucher. Ce qui ramène à la nécessité de bien observer l’environnement et de procéder à la destruction des nids.

Photo A.Fayet – CARI

Neutralisation des nids posant problème aux apiculteurs

Pour rappel, la Région Wallonne a équipé certains apiculteurs formés par le CRA-W à la neutralisation des nids pour leur permettre d’intervenir dans la neutralisation des nids posant un problème pour les ruchers. Les équipes d’apiculteurs-neutralisateurs ont déjà entamé leur travail. 18 sections locales supervisent le travail et couvrent la quasi totalité du territoire wallon. La carte interactive pour les demandes d’intervention pour la neutralisation d’un nid de frelon asiatique impactant un rucher est en ligne.

Equipement des apiculteurs-neutralisateurs – ©Sébastien Taeter de la Fédération Royale Provinciale Liégeoise d’Apiculture
Equipement des apiculteurs-neutralisateurs – ©Sébastien Taeter de la Fédération Royale Provinciale Liégeoise d’Apiculture

Conseils

1/ Même si cela prend du temps, dans la mesure du possible, cherchez les nids. N’hésitez pas à faire appel à vos voisins en les conscientisant. Le CARI a réalisé un « toutes-boites » disponible dans nos bureaux ou en téléchargement: https://www.cari.be/Toutes-boites-et-depliant-frelon-asiatique.html. Vous pouvez y inscrire vos coordonnées pour être contacté en cas de détection des nids. Certaines communes organisent des promenades citoyennes « détection des nids ». Une bonne initiative! 🙂

2/ La protection des ruches doit commencer dès l’été pour une pleine efficacité. Les apiculteurs se montrent créatifs dès qu’ils ont compris l’utilité des dispositifs de protection pour la préservation de l’activité de la colonie et le maintien de son développement (ponte de la reine, réserves, …). Une simple muselière est déjà bien utile (c’est prouvé) même si son efficacité n’est pas toujours suffisante en cas de pression intense. Les dispositifs de protection peuvent être cumulés. En cas d’urgence absolue, reste la solution de la migration du rucher, si c’est possible.

3/ Un piégeage intelligent dans les ruchers impactés est nécessaire pour appuyer les protections mises en place. Ne pas piéger dans les ruchers non impacté (oui, il y en a encore). Dans les autres, le piégeage avec un même modèle de piège et un même appât peut conduire à des résultats différents en fonction de la prédation. Le piège sera placé au même niveau que l’entrée des ruches, entre les colonies. Même si les abeilles ne sortent pas (températures, vent, pluie), n’hésitez pas à visiter régulièrement vos ruchers. Un apiculteur averti en vaut deux.

Photo A.Fayet – CARI