Une récente étude britannique a révélé que les fleurs sauvages qui poussent en marge des champs cultivées contiennent d’inquiétantes concentrations d’insecticides néonicotinoïdes. Les concentrations sont même plus élevées (en moyenne 15 ppb) que dans les champs de colza (en moyenne 3 ppb). Les scientifiques ont trouvé des concentrations allant jusqu’à 86 ppb dans le pollen des berces et 64 ppb dans celui des pavots. Autre remarque : 97% des néonicotinoïdes qui entrent dans la ruche après le butinage proviennent de fleurs sauvages. Les scientifiques parlent d’une contamination généralisée des plantes sauvages qui poussent à proximité de cultures traitées. On imagine que tous les insectes pollinisateurs et tous les invertébrés en général subissent fortement l’impact des bandes fleuries agricoles. Rappelons que ces bandes fleuries bénéficient d’un financement dans le cadre des mesures agro-environnementales de la PAC et bénéficient d’une forte promotion non seulement de la part de quelques sociétés agrochimiques mais aussi de certains apiculteurs. Par ailleurs, leur bel effet esthétique les rend très sympathiques auprès des promeneurs.