Arrêtons aujourd’hui 19 mai cette série d’entretiens inspirés par la situation sanitaire, alors que le monde se tourne prudemment vers un déconfinement. 19 vidéos ont permis de prendre des nouvelles des uns et des autres et d’apercevoir la diversité du monde apicole. Merci encore aux participant(e)s! Le dernier entretien concerne l’ONG Beelife, ancrée en Wallonie et tournée vers l’apiculture européenne.
Noa Simon-Delso et Andrés Salazar travaillent au sein de Beelife (European Beekeeping Coordination), une ONG qui cherche à influencer la politique européenne pour une meilleure intégration des abeilles et de la santé des pollinisateurs dans la Politique agricole commune. Placer les abeilles au coeur du débat, c’est aussi mettre l’accent sur la santé humaine et environnementale dans le monde agricole européen. L’ONG est hébergée à Louvain-la-Neuve dans les locaux du CARI. Noa est également chargée de projets au CARI. Plusieurs associations apicoles européennes sont également membres de Beelife.
Beelife est partenaire du projet d’Internet des abeilles « Iobee », financé par l’Union européenne. Ce projet technologique intègre différents développements pour un système de surveillance complet des ruches tenant compte des activités des abeilles, de la densité des pollinisateurs, de la phénologie, des agresseurs des colonies, etc. A terme, l’outil fournira un modèle prédictif aux apiculteurs pour une gestion plus rationnelle de leurs colonies.
L’autre gros dossier sur lequel Beelife focalise son énergie est en lien avec la nouvelle Politique agricole commune européenne. Le confinement a un peu changé la donne, comme nous l’expliquent Noa et Andrés. Les entreprises phyto-pharmaceutiques qui soutiennent un modèle agricole intensif n’ont pas cessé leurs activités de lobbying pendant le confinement. Il y aura du travail pour rectifier le tir et se faire l’avocat d’une politique agricole plus durable.