Les floraisons se sont enchaînées à vive allure durant le printemps. Certains apiculteurs ont manqué de hausses et en sont à leur deuxième extraction. Le premier miel extrait était très sec mais pas spécialement le second. L’avance de la végétation se poursuit avec une miellée d’été très précoce qui chevauche pratiquement celle de printemps et cela dans un contexte climatique très sec. Dans certaines régions, la miellée d’été sera terminée avant la fin du printemps. De plus, on parle déjà de sécheresse en cette fin du mois de mai. Il faudra être vigilant : nous risquons d’être confrontés à l’arrêt des miellées importantes dès la mi-juin avec plus de trois semaines d’avance. Il faudra surveiller les colonies pour leur éviter la famine. Si les conditions de sécheresse se poursuivent, on pourrait très bien connaître un estivage en Belgique cette année : le manque d’apport de pollen associé à la chaleur fait que la reine arrête sa ponte et que la colonie se trouve en réduction de couvain et même parfois sans au milieu de l’été, situation assez comparable à l’hivernage. Si l’on peut en tirer parti pour le traitement d’été, il faut être prudent en ce qui concerne les réserves, les pillages, les ressources en eau…