Comment réagir face à un débat stérile ou une polémique ?

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Le 25 novembre dernier, CELAGRI organisait un atelier à Namur intitulé : « Polémiquer ou dialoguer ? Échanges de pratiques et mises en perspectives ». Il a été question de savoir comment réagir lorsque l’on est pris dans une polémique ou dans un débat stérile.

Le CARI a jugé tout à fait pertinent de participer à cette initiative du CELAGRI, regroupant un public majoritairement agricole (une cinquantaine de personnes étaient présentes), étant donné sa volonté de recréer du dialogue et du lien entre le monde agricole et le monde apicole. De plus, il n’est pas exclu que le CARI se retrouve dans des situations complexes de débats stériles et cet atelier était l’occasion de trouver des pistes de solutions pour favoriser le dialogue et éviter la polémique.

© CELAGRI

Cet article reprend quelques éléments clés abordés lors de cet atelier afin d’éviter le débat stérile ou la polémique lorsque des sujets sensibles sont abordés.

S’accorder sur le sujet à débattre

Avant de commencer le débat, il est important de préciser le sujet qui est mis sur la table et de s’assurer que les différent·es interlocuteur·trices ont bien l’intention de débattre du même sujet. L’agriculture par exemple varie fortement en fonction des régions ou des pays dans laquelle elle est pratiquée. Débattre de l’impact de l’agriculture sur l’environnement alors que les différent·es interlocuteur·trices considèrent chacun·e une agriculture différente est dénué de sens.

Définir les objectifs du débat

L’objectif principal des interlocuteur·trices lors d’un débat doit être de partager une opinion aux autres interlocuteur·trices :

  • En n’essayant pas de les convaincre à tout prix ;
  • Sans que le passif entre ces dernier·ères n’interfère avec le fond à débattre, tout conflit de personnalité ne permettant pas de traiter la question de fond correctement.

Si un·e des interlocuteur·trices s’aperçoit (avant ou lors du débat) que les autres interlocuteur·trices ne sont pas ouvert·es à la discussion, il est alors préférable de se retirer du débat (si aucune autre solution n’est envisageable). S’apercevoir à temps qu’un débat est voué à la stérilité du au manque d’ouverture des autres interlocuteur·trices peut constituer un gain de temps considérable.  

©CELAGRI

Comportement et attitude à privilégier lors d’un débat

Dans un premier temps, il est préférable d’adopter une attitude respectueuse et calme en maitrisant le ton de sa voie (éviter une voie agressive) pour assurer un débat productif. Préparer le débat permet de ne pas se laisser submerger par l’émotion. Ensuite, il est fondamental que chaque interlocuteur·trice se sente écouté·e durant la totalité du débat. Un·e interlocuteur·trice qui ne se sent pas écouté·e est souvent amené·e à se répéter indéfiniment (ce qui peut mener à un débat stérile) et ne sera pas réellement disposé·e à entendre les arguments avancés par les autres interlocuteur·trices. Enfin, lorsqu’un·e interlocuteur·trice partage une opinion différente de celle qui lui vient d’être proposée, il est fondamental qu’il/elle puisse partager son avis sans pour autant se mettre dans l’opposition directement.

Comportement et attitude à éviter lors d’un débat

Lors d’un débat (si l’on veut qu’il soit constructif), il faut dans un premier temps absolument éviter de l’aborder avec une position de domination. Cela ne fait qu’encourager un repli des autres interlocuteur·trices sur leurs positions. Ensuite, il faut aussi éviter toute monopolisation de la parole car elle ne mène en aucun cas à un débat productif. Il est conseillé de faire appel à un modérateur si c’est le cas. Enfin, tout énervement est également à proscrire.

Le degré d’affirmation et le degré de collaboration

Lors d’un débat, deux variables sont importantes et déterminent souvent la tournure de ce dernier. Il s’agit :

  • Du degré d’affirmation : Ce degré correspond à l’intérêt que l’interlocuteur·trice porte pour ses propres objectifs.
  • Du degré de collaboration : Ce degré correspond à l’intérêt que les interlocuteur·trices portent l’un envers l’autre.

Le schéma ci-dessous illustre les différentes tournures que peut prendre le débat en fonction de ces 2 variables : évitement, conciliation, négociation, compétition, collaboration.

Comment éviter les polémiques sur les réseaux sociaux ?

Dans le cas d’une polémique sur les réseaux sociaux, il faut veiller à ne pas réagir trop vite. Si la personne cherchant à créer la polémique est seule, il vaut mieux ne pas réagir car il y a peu de chance que la polémique prenne. Il vaut mieux dans ce cas-là laisser réagir d’autres personnes qui prennent la défense de la personne visée. Toute réaction de cette dernière consisterait à mettre de l’huile sur le feu et a encourager la polémique.

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