46 pesticides différents ont été analysés tout au long d’une année dans ces 12 localités.
Les résultats de l’étude EXPOPESTEN concernant l’exposition aux pesticides dans l’air ont récemment été publiés. 46 pesticides ont été recherchés et, sans grande surprise, ce sont les populations habitant les environnements agricoles qui sont les plus touchées. « 33 substances ont pu être mesurées dans au moins 1 échantillon, 4 substances n’ont jamais été détectées et 9 ont été détectées dans au moins 1 échantillon dans l’air, à une concentration inférieure à la limite de quantification » selon le communiqué de presse du Cabinet du Ministre Di Antonio. Ce sont majoritairement des herbicides et des fongicides qui ont été retrouvés. Suite à ces résultats inquiétants, le Ministre a commandé une nouvelle étude (étude PROPULPPP) qui a déjà débuté. Elle évaluera avec plus de finesse l’exposition des habitants de Wallonie aux produits phytopharmaceutiques qui deviennent de plus en plus un problème de santé publique, preuve que les abeilles ont parfaitement joué leur rôle de bio-indicatrices et les apiculteurs celui de lanceurs d’alerte.
En avril, des propositions du Ministre Di Antonio ont été approuvées par le Parlement Wallon. Elles ont pour but de protéger les populations les plus exposées c’est-à-dire les riverains des parcelles agricoles cultivées. Ces mesures seront appliquées dès 2019:
- Interdiction de débuter une pulvérisation lorsque la vitesse du vent est supérieure à 20 km.
- Interdiction de pulvériser à moins de 50 mètres des bords de toute parcelle qui jouxte un site d’établissement (cours de récréation, écoles, internats, crèches et infrastructures d’accueil de l’enfance) durant les heures de fréquentation de celui-ci.
- Obligation d’utiliser, sur tout le territoire wallon, un matériel d’application qui réduit la dérive de minimum 50%.
On ne peut que saluer ce pas en avant.