L’ombre des cires: la tristéarine

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L’AFSCA et le SPF Santé publique ont récemment communiqué l’avancée des recherches sur les problèmes de mortalité du couvain imputés à la cire vendue dans le commerce, sans véritable traçabilité.

L’acide stéarique (C18H36O2), l’un des composants de la stéarine (C57H110O6), est un acide gras saturé présent dans les graisses et les huiles animales et végétales. Il a été isolé par le chimiste français Michel-Eugène Chevreul (1786–1889) qui cherchait à remplacer les chandelles à base de suif par des bougies dites « stéariques » qui se consumaient mieux (moins de fumée, moins d’odeur, plus de lumière). Le résultat de ses recherches est consigné dans son ouvrage Recherches chimiques sur les corps gras d’origine animale (1823). L’acide stéarique entre dans le procédé de transformation industriel de plusieurs produits, en particulier les produits cosmétiques, les savons, les bougies en cire et les cires gaufrées industrielles destinées à l’apiculture. Son point de fusion est élevé, de l’ordre de 70°C. Il sert de durcisseur et d’opacifiant. Il est utilisé pour obtenir la consistance et la résistance du produit (son maintien). Aujourd’hui, il s’agit surtout d’un produit issu d’huiles végétales (palme!) qui confère une aura « naturelle » au produit fini. Il n’est pas considéré comme dangereux mais l’est peut-être bien…. Affaire à suivre!

Source: http://archimer.ifremer.fr/doc/00032/14298/11577.pdf